Si Saint-Jacques le Majeur décède au Ier siècle, les voies de pèlerinage jusqu’à son tombeau en Galice se développent essentiellement au Moyen-âge. En France, plusieurs mènent les pèlerins à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, depuis près de 1000 ans, avec un véritable regain ces dernières années au-delà de toutes considérations religieuses. Deux gîtes jacquaires accueillent les pélerins sur la voie de Tours : à Cartelègue, Elisabeth Sempérès et la mairie de Saint Martin Lacaussade 05 57 42 02 06.
Voies majeures et voies secondaires
En France, il existe quatre voies majeures de pèlerinage (Tours, Arles, Vézelay et Puy en Velay) et des voies dites « secondaires », dont quatre pour rejoindre les Pyrénées. Il faut bien imaginer qu’en 1 000 ans, les pèlerins ont dû s’adapter aux paysages pour relier au mieux les sites majeurs, donnant lieu à plusieurs routes empruntées.
En Blaye Bourg Terres d’Estuaire, c’est la Voie de Tours qui traverse le territoire.
Une voie pour qui ?
Si la foi guide de nombreux pèlerins, depuis quelques années il existe un nouvel engouement : nombreux sont ceux, de tous âges, qui entreprennent ce périple pour des raisons non religieuses, car c’est avant tout un beau voyage. L’idée est un peu de se « trouver soi-même »… Il y a des gens qui souhaitent se lancer un défi, renouer avec la nature, méditer, à travers de longs moments de marche qui encouragent à l’introspection.
Chaque année, la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle dénombre près de 300 000 pèlerins.
C’est l’occasion d’un lâcher prise loin de la course effrénée du temps. Nous voyons passer des pèlerins seuls, en famille ou entre amis, à pieds, à vélo ou à cheval parfois. Généralement, ils font les chemins en plusieurs fois.
Un « gîte jacquaire » à Cartelègue et Saint Martin Lacaussade : en quoi cela consiste ?
C’est l’un des hébergements d’itinérance pour les pèlerins sur les voies de Saint-Jacques-de-Compostelle. A Cartelègue, c’est la volonté de la municipalité, dans les années 2000, qui a permis l’aménagement d’une partie de la mairie en gîte jacquaire et qui supporte toujours les charges. L’accueil est géré par les bénévoles de l’association de Culture et Animations, avec l’aide de l’ARSEC*.
Suffit-il de frapper à la porte pour dormir dans un tel hébergement ?
Oui et non… En principe, il faut justifier d’une crédentiale. Et il vaut mieux prévenir à l’avance de son passage surtout pour celui de Saint Martin Lacaussade. Un bon quart des pèlerins nous appelle le matin en partant de son dernier relais, la moitié plus d’une semaine à l’avance… et le dernier quart arrive à l’improviste, mais heureusement à Cartelègue nous nous relayons en binôme pour assurer une présence quasi permanente sur place pour leur ouvrir et leur faire visiter l’église !
Et… ça coûte cher ?
Le gîte de Cartelègue et de Saint Martin Lacaussade sont « donnativo », c’est-à-dire que pour la nuit, chacun donne en partant ce qu’il estime devoir. La plupart des hébergements sont dans cet esprit : il est de tradition de remercier les gens qui vous hébergent, ou de contribuer par le don à l’entretien des lieux, à la hauteur de ses moyens. Il existe aussi des chambres d’hôtes ou hôtels dédiés à tarifs très réduits, en moyenne 10€ à 20€ la nuit.