Avez-vous remarqué les îles de l’estuaire? On en compte une dizaine sur la Gironde qui apparaissent et disparaissent au fil des siècles. Refuges pour les Hommes pendant des années, ces îles sont aujourd’hui de véritables paradis pour la faune et la flore locale.
D’où viennent les îles de l’estuaire?
Les paysages estuariens sont en perpétuels changements ! C’est grâce à son eau “dorée” qui brille au soleil ! C’est ce qu’on appelle la crême de vase de l’estuaire. En effet, au contact de l’eau salée ramenée par les marées, les alluvions de la Dordogne et de la Garonne floculent puis coulent pour ensuite s’amasser au fond de l’eau.
L’ensemble de ces petits alluvions finissent par ressortir de l’eau pour former un banc de sable. On les appelle “vasards”, lorsque les premières végétations sont visibles, et “îles” lorsqu’elles sont renforcées ou endiguées par les hommes.
Des hommes et des îles
Les hommes ont vécu sur les îles de l’estuaire dans le but de récupérer de l’espace cultivable ! L’endiguement de ces îles à offert aux “ilouts” de véritables bandes de terres en plein milieu de l’eau permettant ainsi de faire du maréchage puis de cultiver la vigne pendant la crise du phylloxéra.
L’ Ile Nouvelle
Née de la réunion de deux îles (Bouchaud et Sans Pain), l’Ile Nouvelle, propriété du Conservatoire du Littoral, s’étend sur 6 km de long au cœur de l’Estuaire, face à Blaye. Depuis son apparition au début du XIXème siècle, son histoire est riche en rebondissements : mouvante puis endiguée, exploitée à des fins viticoles et agricoles, habitée et finalement abandonnée.
L’Ile Nouvelle s’ouvre au public avec une balade nature grâce à des panneaux d’interprétation sur la zone humide et une visite culturelle et historique au milieu de l’ancien village. Visite à partir de 10 ans.
L’Ile Patiras
Contrairement à l’île Nouvelle, l’île Patiras ferait partie des îles les plus anciennes de l’Estuaire de la Gironde.
Longue de 4.5 km et large d’1.5 km, elle est l’île la plus au Nord du fleuve. Elle aurait été pendant plusieurs années un repair de pirates qui attaquaient les embarcations pleine de marchandises se rendant à Bordeaux.
Plus tard elle est utilisée comme “veille sanitaire” où les navires arrivant de loin passaient leurs périodes de quarantaine. A partir du XVIIIème siècle, l’île devient un endroit de culture et de pâturage. Au XIXéme siècle, un phare y est édifié pour guider les bâteaux au coeur de l’Estuaire.
Même si le phare est éteint depuis 1992, la vie sur l’île continue. En 2008, à la place de l’ancienne maison du gardien du phare, fût édifié le “Refuge de Patiras”. Un véritable gîte de mer construit sur pilotis crée selon les plans des architectes Bordelais, Virginie Gravière et Olivier Martin. Le refuge et le jardin s’ouvrent au public pour un déjeuner du “bout des doigts” et une visite du phare.